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23 juillet 2009 4 23 /07 /juillet /2009 08:29

On a parfois du mal à concevoir certaines évolutions économiques qui ont plongé des cités naguère prospères dans un quasi anonymat, étouffées par la vigueur d’une de leurs voisines. C’est le sort que connut la ville fortifiée de Bruère-Allichamps, bien située au contact entre la plaine de Bourges et la grande seigneurie de Charenton, qui demeura malgré ses atouts économiques une simple ville forteresse sur la route du sud au nord, alors que Saint-Amand, toute proche, dynamisée par la construction du château de Montrond et par son interface entre la Bourgogne et le Berry déolois, se développait plus rapidement et devenait le centre de gravité économique et politique des environs.

Le Bruère médiéval ne manquait pas d’atouts, en premier lieu sa position-clé sur le nouvel axe routier longeant la rive gauche du Cher, prolongeant l’ancienne voie antique Bourges-Néris en direction de Saint-Amand après l’abandon du gué d’Allichamps. Choisi par les peuples de l’Antiquité pour la logique de son tracé évitant les accidents de relief sur la rive droite de la vallée du Cher, l’ancien chemin franchissait la rivière tout près du prieuré d’Allichamps et se dirigeait vers Montluçon, passant par des futures villes et villages tels que Ainay-le-Vieil, La Perche, Epineuil et Vallon.

Deux facteurs firent basculer cette situation au XIIe siècle: la fondation de l’abbaye de Noirlac et le développement de Saint-Amand autour de son premier château de bois. Ces nouveaux centres d’activité économique condamnèrent l’ancienne route et les voyageurs empruntèrent désormais un chemin passant au pied du rempart de Bruère, devant l’abbaye de Noirlac (dont l’isolement dans la nature fut somme toute relativement bref) et par la “Porte de Bourges” en entrant dans Saint-Amand. Bruère devint alors un lieu capable de profiter des bienfaits de la circulation des hommes et des marchandises pour faire propérer son économie, mais dut aussi en assumer les conséquences sanitaires: un hôtel-Dieu et une léproserie sont fondés dans son environnement immédiat, comme dans tous les grands lieux de passage de l’époque.

Spirituellement, les alentours de Bruère étaient très riches. En plus de l’abbaye de Noirlac, on se souviendra de la présence du prieuré d’Allichamps, dépendant de l’abbaye de Plaimpied, de l’église de La Celle, auquel était attachées les reliques d’un saint thaumaturge, saint Sylvain et d’une commanderie templière qui devait être d’une certaine importance si l’on en juge de l’ancien nom de Bruère, qualifié de “Bruère-du-Temple” dans les chartes du XIIIe siècle. Un autre prieuré, sur lequel on manque d’informations, est évoqué à La Celle par le testament de Renaud de Montfaucon ainsi qu’une autre commanderie du Temple à Farges, sur l’autre rive du Cher.

Il reste à savoir qui prit l’initiative de fonder Bruère ou, à défaut, d’avoir fortifié le hameau antérieur. L’Histoire est muette sur ce sujet mais l’écho de cet événement est assez lisible pour proposer, logiquement, une origine charentonaise. Le testament de Mathilde de Charenton cite des droits féodaux sur le four banal et les foires de Bruère, faisant partie de son legs testamentaire au profit de Noirlac et de l’église de Bruère. On peut supposer qu’un de ses ancêtres, certainement le fondateur de Noirlac, s’est assuré la maîtrise de ce verrou d’accès à ses domaines méridionaux en le plaçant sous la sauvegarde d’un de ses officiers. En 1266, on remarque que le seigneur de Sully, qui a profité du démembrement de la seigneurie de Charenton après la mort de Renaud de Montfaucon pour augmenter son patrimoine dans le sud du Berry a placé à la tête de la ville un bailli.

 

Je ne me permettrai pas de me substituer aux habitants de Bruère, qui assurent une belle promotion de leur village, souvent injustement méconnu mais seulement me contenterai-je d’appuyer leurs initiatives en faveur de la connaissance de leur patrimoine en invitant les lecteurs de ce blog à prendre le temps de découvrir les murailles, tours et autres maisons et portes médiévales de cette antique cité fortifiée.

 

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5 juillet 2009 7 05 /07 /juillet /2009 10:26



Jean Chaumeau, historien du Berry, fit, au XVIe siècle, de la forteresse du Châtelet-en-Berry, la description suivante:

“un chasteau cloz et fermé de murailles fort hautes et enrichy de tournelles dans lequel il y a une grosse tour quarrée assise sur une haute motte, estant toute faicte de groz cartiers de pierre de taille de la hauteur de soixante et douze piedz (env. 25m.), de largeur quarante sept (soit 15 m.) et de l’espesseur de quinze piedz (5 m.) couverte de tuyle”.

On cherchera aujourd’hui en vain dans le paysage bocager trace de ce grand donjon sur motte qui dominait, il y a quelques siècles, les domaines orientaux de la seigneurie de Déols. Comme tant d’autres, le château du Châtelet a été exploité comme carrière de matériaux de construction et n’est plus que l’ombre de lui-même  mais mérite, à défaut d’un détour sur un circuit touristique, toute l’attention de l’historien.


Arrêtons nous un instant sur le toponyme “Châtelet”, qui présente la particularité d’être ici attaché à une forteresse et une ville, alors qu’on le trouve en général associé à des sites fortifiés très rustiques, de taille variable, qui semblent plus correspondre à des habitats ruraux palissadés qu’à des châteaux primitifs. On émettra l’hypothèse que le lieu était occupé par un ouvrage défensif de terre et de bois avant que les Déols ne le fasse évoluer au XIe siècle en aménageant sur le sommet d’une petite colline dominant le Portefeuille une motte castrale servant d’assise à une tour carrée, probablement de bois, remplacée au XIIe siècle par le gros donjon décrit par Chaumeau et visible sur plusieurs documents iconographiques. On supposera que le reste du périmètre accueillait la basse-cour du château.

Cette forteresse s’étend, sur une période qui ne peut être déterminée que par l’archéologie sur l’ensemble de la butte, dont la hauteur très moyenne est soulignée par le creusement de très profonds fossés qui donnent à l’espace défensif un dénivelé respectable. Un rempart garni d’une dizaine de tours délimite une aire assez étendue dans laquelle s’élèvent les espaces résidentiels. Une chapelle est visible à l’emplacement de l’actuelle église moderne, à l’extérieur du complexe fortifié, occupant certainement la fonction de chapelle castrale hors les murs. Sans avoir eu le temps de prendre sur place de mesures précises, il apparaît que l’ancien château du Châtelet était plus étendu, dont potentiellement plus puissant, que ses voisins de Culan ou de Montrond, par exemple.

Qu’est-ce qui justifie la présence d’une telle fortification dans une région qui ne semble pas présenter d’enjeu stratégique ou économique majeur? On serait tenté de répondre: la géopolitique. Le Châtelet-en-Berry est en effet une possession propre des seigneurs de Déols, qui la font garder par leurs officiers, mais qui ne l’accorde jamais en fief à un de leurs vassaux locaux ni en apanage à un des leurs cadets, comme c’était le cas à Châteaumeillant. Cette forteresse se trouve située juste au centre d’un grand territoire carré délimité naturellement à l’Ouest par la vallée de la Sinaise, et au Nord et à l’Est par la vallée de l’Arnon. Aucun autre seigneur important ne possède de biens sur ce territoire, et tous les féodaux qui l’occupent rendent hommage aux Déols. Le Châtelet se trouve donc au centre d’un territoire qui sert de glacis défensif aux terres déoloises. Une première ligne de défense apparaît sur la Sinaise, avec des forteresses comme Châteaumeillant et Rezay. Une seconde ligne fortifiée par des mottes et des maisons-fortes suit le cours de l’Arnon. Le Châtelet est le symbole matériel de l’autorité des seigneurs de Déols sur cette partie du Berry du Sud. Ces seigneurs et leurs vassaux participent à la fondation et protègent le prieuré d’Orsan et le chapitre augustin de Puyferrant.

 

L’intérêt touristique du Châtelet.

Disons le franchement, le château du Châtelet-en-Berry ne mérite pas à lui seul le détour, mais il peut-être une étape intéressante sur un circuit de découverte des alentours incluant le prieuré d’Orsan, l’abbaye de Puyferrant, les églises de Châteaumeillant et Saint-Jeanvrin et, dans un registre plus artistique, le village de potiers des Archers où œuvrent mes amis Delmotte, céramistes et créateurs d’épis de faîtage.

Comme d’autres ruines, le Châtelet disparaît derrière la végétation du printemps à la chute des feuilles et il est difficile d’en apprécier les proportions. Le fait que le site soit vivant et accueille des jeunes pour des stages à caractère culturel et archéologique ne facilite pas l’accès à l’intérieur des remparts.


 

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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 09:43


Les ruines du château de Bois-Sir-Amé, sur la commune de Vorly, dans le Cher, sont exceptionnelles à plus d’un titre et on ne peut s’empêcher de regretter qu’un tel monument ait été gagné par la ruine. Bois-Sir-Amé est en effet l’un des derniers châteaux-forts construit en Berry, bien après la grande vaque d’édification de forteresses féodales du XIIe et XIIIe siècle. 
Un acte royal situe précisément le début de l’entreprise (ce qui ne signifie pas que le chantier débute cette année là) en 1396, quand la chancellerie royale autorise Jacques Trousseau, maître d’hôtel du duc de Berry, à fortifier une place acquise auprès du chevalier Louis de Vigny. En résulte l’édification d’une puissante place forte, entourée de fossés très profonds, entourant un grand corps de logis dont les murs et pignons sont encore visibles à des kilomètres dans la plaine champenoise. La “petite” histoire en fait un des lieux de villégiature favoris de la belle Agnes Sorel.


 
Le caractère romantique de l’endroit tient presque autant à la taille des ses tours et murailles émergeant de la végétation qu’au nom très particulier du site, qu’une ancienne légende situait, au prix de quelques contorsions narratives, dans la bouche d’une belle femme du temps jadis portant une coupe de nectar aux lèvres de son bien-aimé chevalier par ces mots: “Bois, sire aimé!”.
L’historien a sur ce sujet une toute autre lecture, qui s’appuie sur l’existence à quelques centaines de mètres du château-fort, en lisière de taillis, d’un complexe défensif du XIIe siècle, formé d’une motte castrale, d’une basse-cour et d’une enceinte, dont la masse considérable des remblais a découragé les agriculteurs de mettre le site en culture, si bien que l’on voit parfaitement sur les photographies aériennes la saille semi-circulaire que la fortification dessine en limite de forêt et de champs de céréales. La motte présente la particularité d’être évidée à son sommet, ce qui laisse imaginer l’existence d’une cave formant le sous-sol de l’ancien donjon. Le nombre de pierres et de morceaux de tuiles visibles au sol permettent de supposer que la tour seigneuriale a pu être construite, au moins partiellement, en dur. Un croisement avec les sources documentaires locales permet de nommer cet endroit, connu pour la première fois en 1150 sous la forme de “nemus Amelii de Charentone” -le bois d’Ameil de Charenton, devenu en 1380 “Bois Sir Amel”, forme originelle du “Bois-Sire-Amé” actuel. Ce seigneur des origines est bien identifié dans la société féodale locale grâce à 17 mentions documentaires. Descendant d’une branche cadette probable de la famille de Charenton, il compose avec les grands féodaux de son temps - comte de Nevers, seigneurs de Graçay, Chârost, Vèvre ou Charenton et possède des domaines jusque vers Menetou-Couture. On note que le château actuel ne réoccupe pas l’emplacement de la motte primitive mais s’en éloigne peu, peut-être parce que celle ci demeurait plusieurs siècles après son édification le symbole de l’autorité féodale à laquelle la noblesse de la fin du Moyen-âge restait très attachée.


 

 
Doit-on conseiller à l’amateur de vieilles pierres de prévoir une promenade à Bois-Sir-Amé? Deux obstacles me font hésiter à recommander ce lieu. Tout d’abord, le site est privé et comme autour de tant d’anciennes ruines, la sécurité du visiteur peut être menacée, ce qui justifie les interdictions de pénétrer posées par le propriétaire. L’autre difficulté vient de la topographie particulière de l’endroit, complètement entouré de végétation, au point que de la pousse à la chute des feuilles des arbres qui ceinturent la forteresse, Bois-Sir-Amé est presque invisible de la petite route qui le longe. Nous réserverons donc ce château hors du commun pour nos flâneries hivernales
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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 18:22

Drevant arêne

Il est un ouvrage dont l’histoire n’a pas conservé grand trace, mais qui se signale comme une des forteresses les plus originales du Berry. Difficile d’imaginer, en effet, lorsqu’on visite l’ancien site cultuel gallo-romain de Drevant, voir se dresser un donjon médiéval au beau milieu de l’ancien théâtre antique. C’est pourtant ce lieu que choisirent les premiers seigneurs de la famille de Charenton pour fonder une curieuse forteresse aménagée dans les ruines encore imposantes de l’édifice primitif, réemployant les murs de l’amphithéâtre pour servir de chemise à un donjon de section carrée dont les fondations disparurent au XIXe siècle lors des travaux de déblaiement du site.
On comprendra aisément l’attrait que Drevant a exercé auprès des premiers chevaliers. Dans une région où les ressources naturelles étaient essentiellement forestières se dressaient les ruines d’un conciliabulum antique en majeure partie bâti en gros appareil de grès, facile à réemployer. Alors que la terre et le bois étaient les matières premières les plus facilement accessibles pour les bâtisseurs des premiers châteaux, l’opportunité de récupérer d’importants volumes de pierres de taille destinait le site à une fonction militaire dont la finalité n’est pas évidente, Drevant étant, comme tout site de ce type, légèrement à l’écart des voies antiques encore en fonction après l’an 1000. C’est ainsi que s’éleva dans le périmètre de l’ arène un donjon carré dont les dimensions au sol sont assez imprécises, une chapelle castrale encore visible sur une gravure de Claude Chastillon et que fut foré un puits dont la cheminée est encore apparente aujourd’hui, et qui disposait toujours d’une margelle au temps des  premières fouilles. Devant la taille du monument, et en comparaison avec la faible superficie de l’aire de la motte castrale de Charenton, il est permis de se demander si Drevant n’a pas servi de résidence principale aux premiers seigneurs de Charenton qui, comme j’ai tenté de le démontrer dans un article plus ancien, semblent avoir attiré sur place les moines marchois du Moûtier-d’Ahun pour fonder un prieuré dont l’extérieur des murs auraient pu accueillir leurs dépouilles mortelles, avant que Noirlac ne prenne le relais.
Nous relevons des traces objectives de cette étroite relation de Drevant avec la seigneurie de Charenton. Vers 1230, Robert de Drevant, prévôt d’Epineuil, confirme une donation de Renaud de Montfaucon, seigneur de Charenton. Début XVe, Guichard de Culan est reconnu comme seigneur de Drevant et de Changy et de la châtellenie de Saint-Amand, ancien fief des Charenton.
Il est possible que Drevant, avec ses hauts murs vieux de presque mille ans, ait été, avant que Saint-Amand ne s’impose économiquement, le centre de gravité de l’ancienne seigneurie de Charenton.

 
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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 22:56



Située au nord du massif forestier de Tronçais, à la lisière septentrionale des anciens domaines des seigneurs de Bourbon, la ville d'Ainay-le-Château occupe une place discrète dans le paysage monumental des anciennes provinces du Centre. Certes, Ainay, sur le plan touristique, n'a pas les appâts indispensables pour attirer les foules mais a largement de quoi mobiliser l'intérêt de l'historien.

Fondée au XIe siècle autour d'une grande motte castrale encore perceptible dans le tracé urbain, la ville a évolué au XIIIe siècle en un solide ensemble fortifié flanqué de nombreuses tours semi-circulaires et d'un grand château dont elle porte encore le nom, malheureusement complètement disparu, sauf dans la toponymie et le nom d'une rue qui le situe assez précisément. 

Son église, souvent remaniée, a la particularité d'être très marquée par des grattages profonds et nombreux, en particulier dans le calcaire d'une de ses portes, ce qui laisse supposer qu'à une époque donnée ce lieu de culte a été une étape sur un pèlerinage important ou a contenu des reliques.

 

L'histoire d'Ainay-le-Château est difficile à saisir pour la période médiévale à cause du manque de sources écrites. Le fait que cette ville ait été une possession des seigneurs de Bourbon, qui s'y faisaient représenter par des officiers seigneuriaux administrant les biens de leurs maîtres, n'a pas favorisé la rédaction de chartes. Aucune grande personnalité locale n'avait le pouvoir de fonder d'abbaye proche de la cité, et c'est souvent dans cette relation intime entre la féodalité et le clergé régulier que se sont écrits la plupart des textes qui fondent nos connaissances sur la période.

Je crois utile d'inviter, même si, faut-il le répéter?, Ainay n'a pas les arguments monumentaux d'une bastide périgourdine, le lecteur à explorer cette petite ville étonnante. Une imposante porte de ville, qui n'a d'équivalent local qu'à Dun-sur-Auron, un rempart dont les murs qui dominent le lit de la Sologne gardent un bel alignement de tours, des maisons de ville XVe méritent amplement un détour par la petite cité bourbonnaise, à découvrir et à explorer...

 

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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 09:17


Plus d’un voyageur circulant en train sur la ligne Paris-Montluçon a eu le regard attiré par un charmant édifice médiéval isolé dans une parcelle de grande culture à quelques pas de la voie ferrée, entre les gares de Châteauneuf-sur-Cher et Saint-Amand-Montrond. L’aide d’une carte topographique se révèle indispensable pour atteindre la petite forteresse d’Aiguemorte, tant le site est peu visible des routes et difficile à trouver la première fois. Au plan architectural, Aiguemorte se situe dans un registre intermédiaire entre les grosses forteresses régionales, comme celles de Châteauneuf, Montrond, Culan ou Ainay-le-Vieil et les ouvrages défensifs de terre et de bois, dont les maisons-fortes sont l’illustration la plus significative - on pense à celle du Treuil, à Faverdines ou encore à celle du Bœuf, près du bourg de Saint-Vitte, que j’avais présenté au public lors des Journées du patrimoine en 2004. Quelques autres micro-forteresses locales sont très comparables à Aiguemorte: Meslon et le Thizon, en vallée du Cher ou encore la Forêt-Mauvoisin, près de Courçais, dans l’Allier. La plus ancienne mention du château d’Aiguemorte que j’ai pu identifier à ce jour date de 1332. Dans un acte désormais disparu du chartrier du château de Châteauneuf-sur-Cher, Jean, seigneur de Culan et Châteauneuf, a accordé à Étienne de Morlac, seigneur d’Aiguemorte, d’avoir des hommes pour faire le guet au château d’Aiguemorte sis en la justice de Châteauneuf. La dispersion des archives de cette seigneurie ne permet pas de connaître les détails de cet accord, aujourd’hui détenu par un collectionneur privé dont l’identité est inconnue. Cette date parait peu compatible avec l’architecture de l’ensemble, au moins un siècle plus tardive. On formulera donc l’hypothèse d’une maison-forte primitive, ceinte de fossés humides et de plan carré - comme tant d’autres - ayant été démantelée au profit d’une petite forteresse de pierre au cours de la guerre de Cent ans à une époque où les troubles rendaient nécessaire le maintien d’une fonction militaire défensive dans un certain nombre de sites potentiellement exposés à des attaques. En effet, dans ce petit château, tout est prévu pour prévenir une agression armée: tour d’angle garnie de meurtrières prévues pour des armes à feu, fossés, pont-levis, absence d’ouvertures sur l’extérieur, à l’exception de deux étroites fenêtres éclairant la chapelle, chemin de ronde...



Aiguemorte était capable de résister à un coup de main. Outre la chapelle, on peut signaler comme curiosités la présence d’un puits, d’un petit logis seigneurial avec porte blasonnée et d’un très probable pigeonnier au sommet de la tour d’angle, elle même assise sur un cul de basse-fosse rempli de gravats, ce qui ne permet pas d’en évaluer la profondeur.


Peut-on attribuer à Aiguemorte une fonction précise, à l’ombre de son imposant voisin castelneuvien? Sans doute rien de plus qu’un de ces nombreux lieux de vie d’une micro-féodalité locale ayant à une époque cherché la sécurité dans des zones humides - voire très humides, la forteresse étant construite sur la basse terrasse du Cher, inondable en période de fortes crues, ce qui est assez étonnant - et ayant évolué à la faveur d’une époque agitée rendant nécessaire l’équipement de places-fortes pour la sécurité des populations. Le promeneur que la découverte de ce remarquable ensemble tenterait cherchera avec profit à visiter l’église de Venesmes où peut être admirée une belle plate-tombe contemporaine du premier acte relatif à l’existence d’Aiguemorte représentant un chevalier en armure. Contrairement à un certain nombre de sites évoqués dans ce blog qui menacent ruine, la forteresse a été l’objet de travaux de réfection de la toiture de sa tour et devrait dans les années à venir profiter de nouvelles restaurations.

 
 
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6 avril 2009 1 06 /04 /avril /2009 10:10


Constatant un nombre élevé de recherches d’informations sur l’ancienne forteresse de Montrond, sise à Saint-Amand-Montrond, dans le sud du Cher, il m’a semblé intéressant de remonter quelques années en arrière et de publier le contenu du rapport de fouilles que j’avais produit en 1982 à la suite d’une campagne de fouilles menée au pied de la ruine de l’ancien donjon médiéval, et qui reste à ma connaissance le seul écrit permettant d’esquisser l’évolution de cet ouvrage au cours des trois premiers siècles de son existence.

Historique
La campagne de fouilles a été conduite du 01 juillet au 03 août 1982, après l’autorisation délivrée par M. Ferdière, directeur des Antiquités historiques en région Centre. Le périmètre étudié a été choisi suite à un carottage manuel exécuté en avril 1982 grâce au matériel prêté par l’équipe de recherches sur le tracé de la future autoroute A 71. Une couche archéologique prometteuse avait été détectée dans un secteur recouvert au XIXe siècle par un remblais stérile décapé en 1979.

Occupation préhistorique
Le substratum calcaire recelait quelques lambeaux de terre rouge contenant quelques fragments de silex taillés. Il s’agissait probablement des derniers restes d’un habitat préhistorique complètement décapé par les bâtisseurs du XIIIe siècle. Avec quelques découvertes fortuites d’armatures de flèches dans les allées du parc, il s’agit là d’une preuve de l’occupation de la butte de Montrond par les populations préhistoriques, probablement au néolithique.

L’évolution du donjon
Le donjon était la pièce-maîtresse de la première forteresse bâtie sur les ordres de Renaud, seigneur de Montfaucon et Charenton. Comme dans d’autres châteaux de la région (Culan, Huriel, la Roche-Guillebaud...) la construction d’un donjon est entreprise lorsqu’un chevalier passe du grade de miles à celui de dominus. Renaud de Montfaucon, devenu seigneur de Charenton par mariage avec l’héritière de la vieille lignée des Ebe des Charenton, marque peut-être par cette initiative le symbole de son nouveau pouvoir. Après déblaiement du substrat calcaire dont la solidité assure l’inutilité d’une fondation, une couche de sable roux recouverte de gravier et remblais damés est épandue jusqu’à hauteur du premier rang de pierre de la tour. On pense bien entendu à un sol de travail permettant aux ouvriers de circuler sur un plan horizontal et d’y stabiliser leurs échafaudages. Cette couche était presque complètement stérile. Du XIIIe au XVe siècle, la zone fouillée se transforme en dépotoir classique (monnaies, céramiques, os de cuisine, charbons de bois, petits objets métalliques). C’est au dessus de ce dépotoir que se trouvait une couche très intéressante car témoignant d’une rénovation du donjon, probablement contemporaine de l’agrandissement du château primitif par la famille d’Albret. On y a relevé entre autres des fragments d’enduits intérieurs, de foyers ou de cheminées, des moulures brisées et surtout ce niveau se terminait par une forte concentration de clous de charpente ou de bardeaux de bois mélangés à des morceaux de tuile, preuve d’un remaniement de la toiture du donjon à la fin du Moyen-âge, passant du bardeau à la tuile (aucune trace en effet d’un dépotoir de démolition où on aurait pu s’attendre à trouver les tuiles d’un couverture primitive). L’absence de tuile dans les niveaux plus profonds peut confirmer le choix d’un bardage de bois au moment de la construction du donjon.

Conclusion
On se prend à regretter la disparition d’un énorme ouvrage féodal en plein Saint-Amand (certaines sources modernes évaluent la hauteur de la grosse tour à une quarantaine de mètres) dont la valeur symbolique pour Renaud de Montfaucon était au moins égale à la valeur défensive. Transformé en carrière de pierres de taille par la population locale, l’ouvrage a été tellement pillé qu’au moment du déblaiement de son assise, seuls une petite partie du parement intérieur et quelques fragments du parement extérieur étaient encore exploitables pour le calcul des mensurations de l’édifice. Malheureusement, seule la photographie aérienne peut aujourd’hui donner une juste mesure de ce que fut à l’époque féodale l’énorme donjon de Montrond.
Petit clin d’œil à tous les bénévoles qui ont participé à la campagne de fouilles 1982 -qui fut la dernière pour moi sur ce site- et un grand merci pour leur dévouement et leur patience. Venus d’Angleterre, des USA, de Finlande, de Turquie et du Ghana prêter main forte à l’équipe, leur courage et leur bonne humeur reste pour nous un souvenir impérissable.

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 09:15

Située à la lisière sud de la forêt de Tronçais, à quelques kilomètres de Cérilly (03), la forteresse de la Bruyère est un monument qui attire l'attention par sa singularité. Au sol, on note la présence de vestiges d'une enceinte fortifiée flanquée de tours et protégée par un large et profond fossé humide. Le terre-plein central ne semble pas avoir accueilli de construction maçonnée. Cet ensemble n'a aucune particularité architecturale qui mérite un détour à des fins touristiques, mais le médiéviste, historien ou archéologue, en repérera immédiatement l'intérêt en observant l'organisation générale du parcellaire voisin. Les haies et les chemins adoptent des formes concentriques jusqu'à plusieurs centaines de mètres des murailles de l'ancien château. Un détour par les sites internet de photographies aériennes verticales révèle un vaste terroir radioconcentrique encore bien perceptible dans un paysage bocager qui, fort heureusement, n'a pas été saccagé comme tant d'autres par le remembrement.

On est naturellement tenté de voir dans ce schéma une illustration grandeur nature du principe féodal de la gestion des espaces agricoles: au centre, le château, dans un premier périmètre, la réserve seigneuriale puis les tenures paysannes occupant un espace rayonnant et distribué par des chemins d'exploitation conduisant au réduit défensif. D'autres lieux restent aujourd'hui significativement marqués par cette géométrie: Issoudun, dans l'Indre, et Dun-sur-Auron, dans le Cher, en sont les meilleurs exemples.

 

 

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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 10:38



motte de Venas (03)

Constatant d’assez nombreuses recherches spécifiques aux terrassements défensifs médiévaux sur ce blog, il m’a semblé pertinent de réunir quelques observations faites lors de sorties sur le terrain.

Tout d’abord, il faut inviter le lecteur à une certaine prudence dans son approche de certaines informations publiées par des érudits, toujours de bonne foi, qui pourraient citer des buttes naturelles comme des aménagements médiévaux. Une simple visite du site ne permet pas toujours de faire la part des choses et seules les approches historique ou archéologique peuvent déterminer l’origine exacte de certains reliefs. Inversement, il m’a longtemps paru évident d’une élévation sableuse sur la moyenne terrasse du Cher était une butte-témoin épargnée par l’érosion jusqu’à ce qu’un confrère, lors d’une conférence, démontre autour l’existence d’un parcellaire organisé. 

Pour brièvement résumer la situation, nous nous trouvons en présence d’un phénomène polymorphe et étalé sur plusieurs millénaires. Sont parfois confondus avec des ouvrages médiévaux, surtout dans les publications anciennes, des murs de terre néolithiques ou de belles garennes à lapins, particulièrement trompeuses. J’y reconnaîtrait plusieurs modèles à partir d’exemples pris dans ma zone de recherches:

- les châtelets, terrassements de dimensions et de formes très variables. Certains sont de simples murs de terre obstruant le passage jusqu’à une petite plate-forme juchée sur un éperon rocheux, d’autres assurent la même fonction sur des superficies de plusieurs hectares (le camp dit romain de Sidiailles en est la plus belle illustration), d’autres enfin, souvent confondus avec des camps romains tant leur forme carrée est régulière. Le châtelet de la forêt d’Arpheuilles ou le Tureau de Chatelus en forêt de Tronçais sont deux excellents exemples. On suppose que ces camps fortifiés ont été occupés jusqu’à une date assez récente pour que la toponymie porte de façon assez égale la trace de leur existence (Châtelus, Châtelux, Châtelet, Châtelais - à voir pour Chateloy vers Hérisson, site d’une grosse fortification gauloise). Nous ne savons pas quel type de population a pu trouver refuge dans ces lieux souvent isolés, communautés de paysans libres ou organisés par un pouvoir féodal mal identifié.


-Les mottes castrales, souvent imposantes et bien identifiées dans un contexte féodal. Elles matérialisent le pouvoir de grandes familles nobles en activité dès le XIe siècle. Elles s’insèrent dans un tissu urbain dont elles forment l’amorce avec leur chapelle castrale, souvent devenue église paroissiale et leur basse-cour fortifiée. Beaucoup ont disparu, comme à Ainay-le-Château ou à Vallon-en-Sully mais les cadastres ne laissent aucune ambiguïté sur leur présence aux temps médiévaux. Certaines servent encore d’assise à des donjons de pierre ayant succédé aux tours de bois primitives. Huriel, dans l’Allier ou Sainte-Sévère, dans l’Indre, en offrent de beaux exemples.


-Les maisons-fortes, de loin les plus nombreuses et régulièrement confondues avec des mottes, qu’on trouve assez facilement car souvent encore entourées de leurs fossés en eau, qui, d’après les archéologues, auraient été le lieu de vie de familles micro-féodales vivant dans des demeures assez rustiques. On trouve parfois des fermes en activité toute proches de ces retranchements dont les douves servent encore d’abreuvoir pour le bétail. Ces fortifications sont très simples: une plate-forme est isolée par des fossés en eau. La terre de déblais est rejetée en anneau à l’extérieur, fournissant une première ligne de défense palissadée.


-Les ouvrages inclassables, souvent appelés faute de mieux “mottes féodales” et pour lesquels la typologie est assez confuse. On relève au hasard des visites sur place:

-des petites mottes tronconiques, certaines isolées;

-des mottes d’assez grande surface, peu élevées, quelquefois sises dans des zones très humides, avec ou sans basse-cour;

-des enceintes construites sur le principe des maisons-fortes, mais semble-t-il beaucoup plus anciennes, complétées par des basses-cours de petites dimensions (un curieux exemple est visible dans un bois près de la Groutte, dans le Cher. Les formes des maisons sont encore apparentes de même qu’un puits en pierres sèches.);

-des ouvrages composites. Les prospections préalables au tracé de l’autoroute A71 ont permis de découvrir vers Saulzais-le-Potier (18) une motte isolée et évidée en son centre, comme une étape intermédiaire entre les enceintes et les mottes de plus grandes dimensions.

Tous les ouvrages défensifs médiévaux ne sont pas encore répertoriés. Il est de devoir de chaque historien ou amateur d’histoire ancienne de veiller à la conservation de ceux qui sont encore visibles en communiquant avec les propriétaires, les municipalités et éventuellement en appelant à l’aide, en cas de menace précise, les services archéologiques compétents.

 

motte près de Louroux-Bourbonnais (03) 
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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 19:09


ll y a peu d’intérêt à présenter ici la forteresse d’Ainay-le-Vieil.  Ce haut lieu touristique de la vallée du Cher bénéficie d’une promotion qui me dispense de m’attarder sur son cas.
Il me semble par contre intéressant de m’arrêter un instant sur une curiosité, ce toponyme, Ainay-LE-VIEIL, qui est connu depuis la fin du XIIe siècle, comme le prouve un parchemin du chartrier de l’abbaye de Bussière consignant une donation concédée aux cistercienne par P(ierre) Bergat, très probable propriétaire de la forteresse de Meslon, sur la rive droite du Cher, vers 1189. Dans la liste des témoins de l’acte figure une curiosité, le nom d’une femme, Aupais, prévôte d’Ainay-le-Vieil (preposita dainaico veteri).
Il est exceptionnel de trouver à cette époque une féminisation de charge d’officier seigneurial, mais il est bien difficile de savoir s’il s’agit d’une charge réelle ou de la féminisation de la charge du mari de la dite Aupais, sous une forme de “femme du prévôt d’Ainay”.
On profite de l’occasion pour noter qu’en 1189 Ainay n’est pas un fief indépendant, mais très certainement une possession de la seigneurie de Charenton, qui domine tout ce secteur de la vallée. Ainay est probablement devenu seigneurie après l’éclatement, en 1250, de la grande seigneurie de Charenton-Montfaucon et son démembrement au profit de la noblesse locale.
On remarque enfin qu’Ainay est déjà “vieux” à la fin du XIIe siècle, à une époque où les seigneurs de Bourbon fortifient une de leurs vieilles possessions, située au nord du massif de Tronçais, qui n’était protégée que par une motte castrale. Dotée d’une enceinte garnie de tours et d’une grosse forteresse aujourd’hui complètement arasée, la ville d’Ainay devient une pièce maîtresse du glacis défensif protégeant le Bourbonnais septentrional.  Si nous ne disposons, à cause des lacunes archivistiques,  que de très peu d’éléments sur la chronologie de cette fondation, on peut soumettre l’hypothèse que dans l’esprit des contemporains ce nouvel Ainay ait relégué celui de la vallée du Cher à la qualité d’ancien, donc de “vieil”.
 


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J'observe depuis quelques mois la fâcheuse tendance qu'ont certains visiteurs à me contacter directement pour me poser des questions très précises, et à disparaître ensuite sans même un mot de remerciement. Désormais, ces demandes ne recevront plus de réponse privée. Ce blog est conçu pour apporter à un maximum de public des informations sur le Berry aux temps médiévaux. je prierai donc les personnes souhaitant disposer de renseignements sur le patrimoine ou l'histoire régionale à passer par la rubrique "commentaires" accessible au bas de chaque article, afin que tous puissent profiter des questions et des réponses.
Les demandes de renseignements sur mes activités annexes (conférences, contacts avec la presse, vente d'ânes Grand Noir du Berry...) seront donc les seules auxquelles je répondrai en privé.
Je profite de cette correction pour signaler qu'à l'exception des reproductions d'anciennes cartes postales, tombées dans le domaine public ou de quelques logos empruntés pour remercier certains médias de leur intérêt pour mes recherches, toutes les photos illustrant pages et articles ont été prises et retravaillées par mes soins et que tout emprunt pour illustrer un site ou un blog devra être au préalable justifié par une demande écrite.