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23 octobre 2023 1 23 /10 /octobre /2023 14:52

Chacun sait l’importance des gisants dans l’art funéraire de l’époque médiévale à la période contemporaine. Ces statues, sculptées avec plus ou moins de finesse en fonction du matériau utilisé -je pense à un gisant conservé par le musée d’Aquitaine, à Bordeaux, réalisé dans un calcaire coquiller rugueux-figent l’image d’un personnage éminent, masculin ou féminin, noble, clerc ou bourgeois, pour la postérité.

Beaucoup de ces gisants ont disparu, ou ont été tellement mutilés qu’ils en sont devenus illisibles. Des nombreuses statues funéraires ornant l’abbatiale de l’abbaye cistercienne de Noirlac ne demeure aucun vestige.

C’est donc un document lapidaire rare qui peut être étudié dans l’espace muséographique attenant à l’abbaye clunisienne de Déols, aux portes de Châteauroux. Ce monastère, l’un des plus importants de l’ancien diocèse berrichon avec Saint-Sulpice de Bourges, a gravement souffert de destructions récurrentes au cours du passé et c’est ainsi que la chapelle où se trouvait le gisant a disparu du paysage urbain. Sa découverte fut, comme c’est parfois le cas dans d’autres sites religieux, le fruit du hasard.

La statue, de belle facture, a été façonnée au XIVe siècle dans un calcaire de qualité, comme l’ensemble des éléments sculptés retrouvés sur place. Elle représente un abbé anonyme priant, en tenue cérémonielle. Son visage, ses mains et sa crosse semblent avoir été martelés.

Ce gisant n’était sans doute pas le seul à orner l’intérieur de l’immense abbatiale de Déols et il se peut qu’un jour, au hasard de travaux, soient exhumés d’autres vestiges de même nature.

En attendant, il est possible d’un voir un autre, lui aussi remarquable, conservé au musée de l’hospice Saint-Roch d’Issoudun, non loin de Châteauroux.

© Olivier Trotignon 2023

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15 juillet 2023 6 15 /07 /juillet /2023 09:32

Plusieurs d’entre vous savent les liens particuliers que j’entretiens avec la forteresse médiévale puis post-médiévale de Montrond, à Saint-Amand-Montrond, dans le Cher. Bien avant de commencer mes études en Histoire, j’y avais été bénévole puis y avais animé la partie archéologique avant de m’en faire exclure, cible de jalousies et de médiocrités qui ne méritaient pas de réponse. J’ai mis des années à accepter de retourner sur ce site chargé de souvenirs, aujourd’hui bien différent de l’image que j’en avais gardé.

Bâtie au XIIIe siècle, agrandie aux XVe et XVIIe, la forteresse de Montrond, ruinée, démantelée et transformée en carrière de matériaux, avait presque disparue du paysage. Seul émergeait un tronçon de tour éventrée. Puis, peu à peu, le déblaiement, la fouille et la restauration des murs anciens ont fait apparaître les bases d’un des plus grands châteaux des Berry et Bourbonnais (géographie politique qui a évolué au cours du temps).

Les travaux achevés, les vestiges de la forteresse ont été aménagés pour la visite et accueillent diverses animations estivales.

 

Je croyais presque tout connaître jusqu’à ce que l’équipe qui anime le lieu (que je remercie sincèrement pour son accueil) me fasse découvrir un espace d’exposition qui complète parfaitement la visite des ruines. C’est  cet espace, moins connu que les musées locaux, qui a retenu toute mon attention.

Dans un ancien local à vocation industrielle, que nous considérions (à juste titre), comme une verrue dans le paysage urbain ont été aménagées des salles d’exposition sobres et lumineuses dans lesquelles, outre une collection lapidaire d’éléments sculptés découverts sur place, sont disposés des supports pédagogiques indispensables à la compréhension de cet ensemble défensif complexe: maquettes, gravures, panneaux explicatifs… La visite permet en outre de se faire une idée des pièces d’artillerie engagées lors du siège de la place, lors de la Fronde.

Vous pourrez aussi y voir un objet auquel je suis particulièrement attaché: une statue d’aigle que j’ai eu la surprise de découvrir en 1979 tout près de l’ancien donjon. Peu majestueuse (les proportions du volatile sont plutôt celle d’un gros poulet) mais peu importe, cette pierre est, et sans doute pour longtemps, le plus bel élément sculpté trouvé au cours des fouilles de naguère.

Je serais très étonné que vous ressortiez déçu de votre visite.

 

Olivier Trotignon 2023

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2 janvier 2023 1 02 /01 /janvier /2023 14:27

Nous avons profité des congés de fin d’année pour aller visiter l’exposition Berry médiéval, ouverte jusqu’au 31 mars 2023, aux Archives départementales de l’Indre, à Châteauroux.

Disons le d’emblée, cette exposition ne s’adresse pas à un seul public de médiévistes, au contraire. Conçue et réalisée par le personnel des archives de l’Indre, elle illustre, grâce à une riche documentation régionale, une partie des thèmes du programme de collège consacré à l’histoire de la période médiévale. Que ça soit dans l’Indre, le Cher ou la Creuse, notre patrimoine documentaire, architectural et archéologique s’étend essentiellement du premier âge féodal à la Guerre de 100 ans, l’exposition de Châteauroux couvre cette période.

J’ignore s’il se trouve, parmi les lecteurs de ce blog, des enseignants en collège. Dans l ‘enseignement moi-même, mais recruté une année où l’Education nationale n’avait pas besoin de médiévistes, je peine à me représenter l’intérêt que pourraient en tirer mes collègues pour l’illustration de leurs séquences. Qu’on me pardonne donc de me situer dans une prudente position de médiéviste berrichon, probablement convaincu d’avance, mais néanmoins ravi de ce qu’il a vu sur place.

Ce que j’ai particulièrement aimé:

le choix des documents manuscrits. Un chirographe complet, le cartulaire du chapitre Saint-Sylvain de Levroux (que je ne connaissais que sous sa forme éditée), des chartes scellées ou non, des reproductions d’actes dont plusieurs relatifs à des départs en croisade, autant de parchemins rares ou ordinaires qui illustrent le quotidien des chercheurs en histoire médiévale.

L’iconographie, montrant fresques et monuments du département;

les objets exposés, dont un reliquaire émaillé produit par les ateliers limousins et quelques deniers frappés localement;

les panneaux d’expositions, fort bien conçus;

le catalogue de l’exposition et ses soixante pages de photographies et de notices, offert aux visiteurs.

 

Ce qui m’a surpris:

l’importance accordée au pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, phénomène quasi-transparent dans les fonds documentaires des archives du Cher et de la Creuse, que je connais désormais assez bien. Ceci répond peut-être à une partie du programme d’histoire en collège.

Ce qui ne m’a pas surpris:

l’accueil par le personnel des Archives, toujours disponible.

Voici donc une exposition que je vous recommande pour sa qualité, mais aussi par l’authenticité de la vision qu’elle offre de la période médiévale. Prévoyez une bonne heure de visite, surtout si vous êtes paléographe!

 

© Olivier Trotignon 2023

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7 décembre 2022 3 07 /12 /décembre /2022 10:30

 

Comme toujours, les Journées du Patrimoine 2022 ont été pour nous l’occasion de découvrir des éléments de patrimoine difficilement accessibles ou peu connus. J’avoue avoir ignoré jusqu’à ces dates l’existence, dans les réserves du Musée de la batellerie du Veurdre, dans l’Allier, de deux pirogues monoxyles, l’une du XIIe, l’autre du XIIIe siècle, trouvées dans les sables de la rivière toute proche.

Sauf erreur de ma part, les deux embarcations ont été façonnées dans des troncs de chênes, mais ce détail est à confirmer.

La première, longue de plusieurs mètres, est loin d’être complète, mais demeure un vestige de très grand intérêt. Sa « coque », assez mince, a été érodée par le travail de la rivière. Elle demeure, pour un regard habitué, bien reconnaissable.

 

La seconde est d’un modèle surprenant. Courte, peu profilée, prévue pour un seul passager, elle aurait, malgré son aspect massif, une bonne capacité de manœuvre, mais on se doute qu’elle n’était pas prévue pour effectuer de longues distances.

 

Ce genre de découverte reste rare. Tous les amateurs et professionnels de l’Archéologie sont attentifs à la présence, dans les sédiments des rivières, de restes de bois travaillés par l’Homme, du Néolithique jusqu’à la Révolution industrielle et même, parfois, au delà.

Ces pirogues nous rappellent que nos rivières, même de faibles débits, étaient à la fois des obstacles et des lieux de passage, mais étaient aussi exploitées pour la circulation de lourdes charges, la flottaison de trains de bois, l’entrainement de moulins, la mise en eau d’écluses à poisson… Toutes ces activités essentielles nécessitaient de multiples interventions humaines dont une partie ne pouvait être réalisée qu’à partir d’embarcations légères, semblables aux pirogues du Veurdre.

Que faire si, au cours d’une promenade, d’une partie de pêche, on découvre des vestiges de pirogue, médiévale ou non? D’abord, ne pas y toucher. Le bois peut être fragile. Ensuite, en faire des photos, et relever avec précision le gisement. En dernier lieu, avertir la DRAC de la région concernée. Une grande discrétion est de rigueur, pour éviter des gestes malheureux de la part de collectionneurs prêts à tout et surtout à n’importe quoi pour faire parler d’eux sur cette plaie que sont les « réseaux sociaux ».

Je ne peux clore ce billet sans vous recommander le très intéressant musée de la batellerie du Veurdre, lieu associatif d’une qualité rare. Certes, le Moyen-âge y est peu évoqué, mais les collections et la richesse des commentaires qui les accompagnent vous séduiront, à coup sûr.

http://lachavannee.com/wp/

 

© Olivier Trotignon 2022

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 20:26

plaque-boucle

 

 

Il n'existe en Berry aucun musée consacré à la période médiévale. Peu d'objets sont visibles dans la région, en partie parce que les fouilles n'ont jamais livré que peu de pièces exceptionnelles, en partie parce que l'époque où les vitrines débordaient de matériel est révolue. Il est donc intéressant de signaler quelques découvertes remarquables comme cette très belle plaque-boucle de ceinture mérovingienne exposée au musée de l'hospice Saint-Roch d'Issoudun. L'ornement a la particularité d'avoir été exécuté dans une matière fragile, l'os, qui se conserve beaucoup moins bien que les parures métalliques de la même époque, comme on peut en voir au musée du Berry à Bourges.
Les traces d'oxydation à la surface de la plaque signale l'existence de rivets en cuivre ou en alliage cuivreux destinés à fixer la partie la plus décorée sur le cuir. L'autre extrémité de la ceinture coulissait dans le second élément, permettant d'adapter la longueur de la sangle à la corpulence de l'individu qui la portait. la liaison entre les deux plaques d'os se faisait à l'aide d'une tige de métal, qui semble ici avoir disparu. Le grand ardillon, sans doute en os, n'a pas non plus été conservé.
On remarque que l'artisan qui a orné cette plaque boucle a suivi les codes iconographiques de son temps. On distingue un griffon, comme on peut en voir sur le sarcophage mérovingien dit de saint Chalan, provenant de Charenton-du-Cher et exposé au musée du Berry. L'autre élément significatif est une croix stylisée, référence inspirée du christianisme embrassé par l'aristocratie mérovingienne, à laquelle ce genre de parure était probablement destinée.

 

© Olivier Trotignon 2015

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 14:32

Crozant

 

Sachant l’intérêt que beaucoup de gens portent aux manifestations concrètes de la société médiévale que sont les monuments historiques et les musées, j’ai tenté, depuis quelques mois, de parcourir toutes les collections publiques régionales pour me faire une idée de la richesse de leurs contenus. Après avoir franchi les portes des musées de Bourges, Moulins, Saint-Amand, Issoudun et Huriel, et en attendant de ma rendre à Mehun-sur-Yèvre et à La Châtre, je suis retourné voir le musée Bertrand de Châteauroux, espérant bien, cette fois ci, être autorisé à faire le tour des salles consacrées au Moyen-âge.
Une première visite, cet hiver, s’était conclue par un échec. La partie archéologique était fermée et devait ouvrir au printemps.
L’automne est arrivé et les salles des collections anciennes sont toujours inaccessibles.
Je n’irai pas médire sur ce musée, plutôt agréable. On y est bien accueilli, l’accès est gratuit, les photographies autorisées sans flash, le lieu organise des conférences et des expositions de qualité. Sous cet aspect, il serait difficile de se plaindre, c’est un fort bel endroit pour la Culture.
Ce qui chagrine le médiéviste que je suis, c’est que l’univers castelroussin n’avait rien d’anecdotique à la période qui nous intéresse. Déols a été l’une des principales seigneuries de la région, son abbaye a connu un développement rarement égalé dans les régions du centre, des souverains éminents sont passés sous ses portes. De ce passé, le visiteur occasionnel n’a presque aucune perspective. Dommage, vraiment, que le musée Bertrand n’ai pas mis cet aspect de l’histoire locale plus en valeur.
Je ne peux donc pas en conseiller la visite aux médiévistes à cause de ce point faible, mais je ne passerai pas sous silence non plus toutes ses autres qualités.

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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 07:32

Isoudun-gisant

 

Celles et ceux qui suivent ce blog savent que j’aime y partager des coups de cœur pour des lieux ou des initiatives propres à faire découvrir le Moyen-âge local sous ses formes les plus authentiques, et que j’élimine tout ce qui donnerait de cette époque une vision dénaturée, commerciale ou racoleuse.
C’est pourquoi, profitant de l’été et des migrations saisonnières qui conduisent tant d’entre vous sur les routes du Centre, j’attire votre attention sur un lieu d’exception.
Le musée de l’hospice Saint-Roch, dans le centre-ville d’Issoudun, s’est développé dans les murs de l’ancien hôpital de la petite cité de l’Indre, au passé médiéval particulièrement riche. Aux murs primitifs a été ajoutée une extension qui accueille des collections d’arts premiers océaniens et d’œuvres contemporaines, suivant une muséographie que je laisse au visiteur le plaisir de découvrir toutes les sensations qu’elle apporte.
Mais retournons dans la partie ancienne du musée, volontairement dépouillée, pour y retrouver l’un des plus beaux gisants d’abbé du Berry, trouvé dans la crypte de l’ancienne abbaye Notre-Dame et présenté parmi quelques autres monuments funéraires médiévaux. Près du gisant, dans une vitrine, se trouve une rare crosse en métal émaillé, découverte sous la dalle funéraire de l’abbé, pièce exceptionnelle pour la région.

 

Issoudun-crosse

 

En plus de ce patrimoine mobilier, la chapelle des malades contient un ensemble tout aussi exceptionnel de deux arbres de Jessé sculptés dans un calcaire très fin, qui nécessitent un long examen pour apprécier tous les détails des thèmes religieux.
Le musée d’Issoudun est gratuit, les photos y sont permises, l’accueil du public y est particulièrement soigné. Je ne voudrais pas faire preuve de sectarisme en vous encourageant à aller y visiter les salles médiévales, car l’importance du reste des collections est telle que le Moyen-âge n’est pas la période phare de cet espace: l’ensemble est passionnant, demande du temps (une visite éclair serait du gâchis) et présente du paléolithique à l’art nouveau une telle palette d’œuvres que tout le monde peut y trouver son bonheur.

 


Issoudun-arbre-Jessé

 

© Olivier Trotignon 2013

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 08:37

musée-du-Berry1

 

Le musée du Berry, dans le vieux quartier de Bourges, consacre une faible part de son espace d’exposition à la période médiévale. Cet apparent paradoxe, dans une ville aussi chargée de patrimoine postérieur à l’an 1000, s’explique par la grande richesse et l’excellent état de conservation des vestiges du passé dans la cité berruyère. A Bourges, le Moyen-âge se découvre en parcourant les petites rues plus qu’en se penchant sur des vitrines.
D’autre part, le sous-sol n’a pas livré de mobilier archéologique d’une qualité telle que le service Patrimoine de la ville ait décidé de réorganiser son espace muséographique. Il est donc normal que l’orientation générale de cet établissement soit fixée autour de deux caps principaux: la période gallo-romaine et les Arts et traditions populaires du Berry, difficiles à appréhender sans avoir eu accès à une bibliographie que peu de visiteurs ont lu avant de venir dans la région.

 

musée-du-Berry2

 

Ceci dit, le musée du Berry conserve quelques objets remarquables qui ont tous ou presque fait l’objet de notices singulières dans ces pages.
Outre quelques beaux éléments de parure mérovingiens, on peut insister sur la présence dans l’espace lapidaire antique d’un remarquable sarcophage, dit de saint Chalan, déplacé de Charenton-du-Cher. L’ancienne Sainte chapelle édifiée par le duc Jean de Berry, complètement rasée, a laissé quelques traces sous formes d’éléments de vitraux et de statues.

 

musée-du-Berry3

 

Le musée du Berry, gratuit et facile d’accès, est une étape naturelle dans un parcours de découverte de la cité berruyère.

 

​​​​​​​© Olivier Trotignon 2013

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22 juin 2013 6 22 /06 /juin /2013 08:45

musée-général

 

Les vacances d’été vont être encore, pour beaucoup d’entre nous, l’occasion de visiter de nouveaux monuments dans toutes les régions de France. Il m’ a semblé intéressant de faire le point sur les collections d’objets et d’œuvres de la période médiévale contenues dans les principaux musées du Berry. Je commencerai cette petite série d’articles par celui que je connais le mieux, ayant travaillé à l’inventaire de ses collections: le musée Saint-Vic de Saint-Amand-Montrond dans le sud du département du Cher.
Installé depuis des dizaines d’années dans l’ancienne maison “en ville” des abbés de Noirlac, ce musée subit des contraintes spatiales qui permettent peu d’espace de manœuvre: pièces exiguës, superficie limitée, faible hauteur des plafonds...comme dans tout bâtiment très ancien, l’espace muséographique est réduit, et partagé par les autres époques. Le Moyen-âge n’y occupe qu’une place limitée.
Les objets exposés ne donnent pas de vision synthétique de la période médiévale dans le sud du Berry, mais se présentent comme une collection de pièces curieuses d’origine inconnue, en particulier de jolis coffrets de bois et métal offerts en 1922 par un collectionneur local.
Quelques produits de fouille apparaissent, comme des céramiques et divers petits objets de métal. Des vestiges plus importants méritent l’attention: porte et statues de l’ancien couvent des Carmes meublent quelques espaces. Plus anecdotique, mais qui est une chose assez rare: un casque anglais du XIVe, trouvé dans une sablière sur les bords du Cher, et qui contient encore la calotte crânienne du soldat qui le portait.
La pièce maîtresse de l’exposition permanente reste le très rare gisant de bourgeois anobli du XVe siècle, unique en son genre dans toute la région et peut-être même au delà, qui présente de plus l’intérêt d’être sculpté en cuve. Plusieurs articles de ce blog y font référence.

 

gisant

 

J’ignore si ce billet gardera sa pertinence au delà de la fin d’année 2013. La municipalité de Saint-Amand prévoit une rénovation du musée Saint-Vic à l’horizon pré-électoral 2014. L’absence d’accès pour les personnes à mobilité réduite justifie à elle seule les aménagements annoncés. Malheureusement, aucun chercheur ni spécialiste du patrimoine n’a été invité à assister au comité “scientifique” (j’insiste sur les guillemets) de pilotage du projet, si bien que l’avenir de cette vénérable institution qu’est le musée municipal est pour les historiens et archéologues parfaitement opaque.
Les mois à venir devraient nous permettre, du moins espérons le, d’en savoir un peu plus long sur la question.

 

​​​​​​​© Olivier Trotignon 2013

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  • : Moyen-âge en Berry
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Dans l'objectif de partager avec le grand public une partie du contenu de mes recherches, je propose des animations autour du Moyen-âge et de l'Antiquité sous forme de conférences d'environ 1h30. Ces interventions s'adressent à des auditeurs curieux de l'histoire de leur région et sont accessibles sans formation universitaire ou savante préalable.
Fidèle aux principes de la laïcité, j'ai été accueilli par des associations, comités des fêtes et d'entreprise, mairies, pour des conférences publiques ou privées sur des sujets tels que:
- médecine, saints guérisseurs et miracles au Moyen-âge,
- l'Ordre cistercien en Berry;
- les ordres religieux en Berry au M.A.;
- la femme en Berry au M.A.;
- politique et féodalité en Berry;
- le fait religieux en Berry de la conquête romaine au paleo-christianisme...
- maisons-closes et la prostitution en Berry avant 1946 (animation réservée à un public majeur).
Renseignements, conditions et tarifs sur demande à l'adresse:
Berrymedieval#yahoo.fr  (# = @  / pour éviter les spams)
Merci de diffuser cette information à vos contacts!

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Pour compléter votre information sur le petit patrimoine berrichon, je vous recommande "le livre de Meslon",  Blog dédié à un lieu-dit d'une richesse assez exceptionnelle. Toute la diversité d'un terroir presque anonyme.
A retrouver dans la rubrique "liens": archéologie et histoire d'un lieu-dit

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Présent sur le sol berrichon depuis un millénaire, l'âne méritait qu'un blog soit consacré à son histoire et à son élevage. Retrouvez le à l'adresse suivante:

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Le rédacteur de ce blog s'oppose résolument aux projets d'implantation d'éoliennes industrielles dans le paysage berrichon.
Argumentaire à retrouver sur le lien suivant:
le livre de Meslon: non à l'éolien industriel 

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J'observe depuis quelques mois la fâcheuse tendance qu'ont certains visiteurs à me contacter directement pour me poser des questions très précises, et à disparaître ensuite sans même un mot de remerciement. Désormais, ces demandes ne recevront plus de réponse privée. Ce blog est conçu pour apporter à un maximum de public des informations sur le Berry aux temps médiévaux. je prierai donc les personnes souhaitant disposer de renseignements sur le patrimoine ou l'histoire régionale à passer par la rubrique "commentaires" accessible au bas de chaque article, afin que tous puissent profiter des questions et des réponses.
Les demandes de renseignements sur mes activités annexes (conférences, contacts avec la presse, vente d'ânes Grand Noir du Berry...) seront donc les seules auxquelles je répondrai en privé.
Je profite de cette correction pour signaler qu'à l'exception des reproductions d'anciennes cartes postales, tombées dans le domaine public ou de quelques logos empruntés pour remercier certains médias de leur intérêt pour mes recherches, toutes les photos illustrant pages et articles ont été prises et retravaillées par mes soins et que tout emprunt pour illustrer un site ou un blog devra être au préalable justifié par une demande écrite.