Ayant noté l’intérêt porté par certains aux détails de l’équipement du chevalier figuré sur la plate-tombe de l’église de Venesmes, dans le Cher, je livre à la sagacité des spécialistes de l’armement médiéval un nouvel objet, plus ancien, représenté sur une des fresques de l’église romane de Nohant-Vic, dans l’Indre.
Dans cette scène, nulle évocation guerrière, mais le rappel de la légende de saint-Martin partageant en deux son manteau avec un pauvre. Centurion de son état, Martin utilise son épée pour couper l’étoffe dont la moitié est donnée à l’indigent.
Illustrant cette tradition, le peintre de l’église de Vic, dédiée à saint Martin, choisit de représenter l’homme sur son cheval devant le pauvre à pied, coupant avec une grande épée le vêtement salvateur.
Manifestement, l’artiste reproduit avec beaucoup de soin l’arme, dont des modèles devaient équiper les hommes de guerre que la population croisait presque quotidiennement.
Déjà présentée dans ces pages il y a plusieurs mois, l’église romane de Nohant-Vic recèle un des plus beaux ensembles de peintures murales de tout diocèse de Bourges. Sa visite est une étape incontournable pour tous les amateurs d’art roman des pays du Centre.