Les habitués de ce blog et plus particulièrement les lecteurs du sud du département du Cher se souviennent peut-être de cette enquête, menée en collaboration avec le journaliste Philippe Cros, du Berry républicain, sur le destin du manoir du Vernet, à Saint-Amand-Montrond (Cher).
Cette demeure seigneuriale de petite dimension avait été remarquée en 1917 par un soldat américain en garnison à Saint-Amand. Le même, suppose t-on, en avait fait l'acquisition avec le projet de déposer ses plus beaux éléments et de les faire livrer aux USA. Le château a bien été démonté en 1919. Nous perdons sa trace ensuite. Tous les contacts pris en Amérique par Philippe et moi-même se sont révélés infructueux: aucun indice sérieux n'incite à penser que les pierres saint-amandoises ont bien été chargées à Saint-Nazaire comme la rumeur le prétendait.
J'ai décidé de relancer l'enquête pour le compte du trimestriel Berry magazine. L'hypothèse d'une vente élément par élément des belles pierres du Vernet pour la restauration de bâtisses victimes des bombardements de la Grande guerre n'est pas à écarter. Les cheminées, encadrements de portes et fenêtres et escaliers sont peut-être toujours quelque part en France, anonymes dans une propriété de caractére, et il existe une faible chance de les retrouver.
Je me permets de m'adresser à vous pour vous demander si vous disposeriez de photographies personnelles montrant le démontage du manoir et éventuellement des détails des pierres sculptées, et si vous accepteriez de m'en communiquer une copie pour illustrer le papier qui est prévu pour l'été?
Il existe une dossier très intéressant sur la base Mérimée du ministère de la Culture, mais les clichés ne sont pas libres de droit. Des photographies sur le mode de démontage pourrait permettre d'identifier les parties qui ont été soustraites de celles qui ont finies misérablement dans les remblais ou des réemplois occasionnels à Saint-Amand.
Une petite information pour finir: j'ai découvert dans la salle de sport ouverte dans l'ancienne grange du château une maçonnerie intérieure qui semble bien être la base d'une des tourelles d'angle de l'ancienne enceinte protégeant la cour intérieure du Vernet. Il s'agirait du vestige le plus ancien qui reste de ce petit ensemble défensif médiéval.